L'histoire de Petro
Avant l’école
« Je m'appelle Petro. Je suis le quatrième d'une fratrie de six enfants, originaire de Manyara en Tanzanie. Mes parents sont de petits agriculteurs, donc notre principale difficulté a toujours été de trouver de l'argent pour subvenir à nos besoins, notamment pour nos repas quotidiens. À Manyara, la saison des pluies est très courte, et mes parents ne cultivent que la petite parcelle de terre autour de notre maison pour y planter et cultiver du maïs.
Cela a aussi beaucoup affecté mes études, car à l'école du village où j'étudiais, nous devions fournir 80 kg de maïs et 40 kg de haricots. C'était la contribution annuelle demandée par les enseignants pour pouvoir manger à l'école. Comme mes parents étaient pauvres et ne pouvaient pas se le permettre, j'ai souvent eu le ventre vide à l'école, car seuls ceux qui contribuaient pouvaient manger.
Survivre au paludisme
À mes dix ans, je suis tombé très malade, j’ai souffert du paludisme. Mes parents n’ont rien pu faire jusqu'à ce que nos voisins collectent assez d'argent pour m’emmener à l'hôpital et acheter des médicaments. Je pensais que j'allais mourir. Mon père a dû emprunter de l'argent pour payer mon hospitalisation et travailler dans les champs d'autres personnes pour rembourser la dette. »
En 2022, l'Afrique comptait 94 % des cas de paludisme dans le monde (233 millions) et 95 % des décès dus au paludisme (580 000). Les enfants de moins de 5 ans représentaient environ 80 % de tous les décès liés au paludisme dans la région. *
À l'école
Ma vie a complètement changé depuis mon arrivée à l’école Boystown des Sœurs de Marie. Je bénéficie maintenant d’une éducation de très grande qualité et je vis dans de très bonnes conditions. Je tiens à remercier les Sœurs et les donateurs pour tout ce qu’ils ont fait pour moi.
Je vais étudier sérieusement, car je veux améliorer la vie de ma famille à l’avenir. Je veux travailler dur pour leur offrir de meilleures conditions de vie, afin qu’ils n’aient plus à endurer les mêmes difficultés liées au manque de nourriture ou à la maladie. Merci infiniment. »
*rapport de l'organisation mondiale de la santé 2023
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